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  • : Témoignage de Burn Out. Etapes de ma dépression et toutes mes passions. Photos, natures, bricolage, jardinages, origami, orchidées, hoyas...
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10 août 2011 3 10 /08 /août /2011 10:28

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Je reprend mon souffle et mes esprits. Je suis perdue. Toutes les phrases de ma responsable se bousculent dans ma tête. Puis, une idée me traverse l'esprit. Il faut que j'appelle l'inspection du travail. Je cherche les papiers et la carte de visite de l'inspectrice rencontrée deux jours auparavant. J'appelle, je demande à lui parler et par chance je tombe directement sur elle. Ma voix est toujours tremblante et les larmes ne sont pas loin. 

 

help.jpgHeureusement, elle se rappelle de moi. Je lui raconte tout se qu'il vient de se passer. Le stress est encore très présent. Mes phrases sont saccadées et les larmes ne sont pas contrôlables. A la fin de cet exposer, sa réaction ne se fait pas attendre. Tout d'abord sa voix douce me demande gentiment de me calmer et de ne pas m'inquiéter. Ensuite, elle m'explique que tout ce qui a été dis par ma responsable ne tient pas la route. Les propos tenus sur la rupture conventionnelle ou sur la convention de l'entreprise ne sont pas vrais. L'inspectrice m'explique que j'ai été manipulée.

Pour elle, il faut attendre et laisser ma responsable dans son jeu. Elle m'explique que je ne risque rien du tout. La conversation se termine, je la remercie et raccroche. La pression retombe un peut.

 

Le soir venu. Je raconte toute l'histoire à mon compagnon. Cette histoire le rend fou. Me voir dans cette état le rend malade. Voilà quatre mois qu'il me voit sous antidépresseurs et anxiolytiques  ainsi que me battant encore contre cette sorcière. Heureusement qu'il est là. En plus du soutien qu'il m'apporte, il essaye de comprendre. Être dépressif est un état incompréhensible pour une personne qui ne l'a pas vécu. Je ne souhaite ça à personne.  Aujourd'hui, j'en suis sortie. 9 mois c'est long, très long mais c'est le temps qu'il m'a fallu pour m'en remettre et retrouver toutes mes capacités physiques et psychiques.  Mon compagnon est une des pièce maîtresse de mon rétablissement. Beaucoup auraient pu fuir.Je ne le remercierai jamais assez.

 

L'inspectrice m'a demandé d'attendre. C'est ce que je vais faire. Mais quelque chose à changé en moi. Je ne veut plus être victime et j'en ai marre de me faire avoir par cette horrible bonne -femme. Ler jeu est fini, ça va être la guerre et j'espère bien la gagner.

 

à suivre...

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4 juillet 2011 1 04 /07 /juillet /2011 10:50

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La porte du bureau se referme. Me voilà seule face à cette femme. Nous nous installons. Cette pièce est minuscule. Nous voilà assissent face à face. Elle se lance en reprenant que cette solution n'est pas possible. La rupture conventionnelle est une démarche longue et compliquée. Elle m'explique qu'il faut au minimum six mois. Elle dit sur un air de victime qu'il faut comprendre, que je met l'entreprise dans une situation délicate. Déjà quatre mois d'absence. Il faut qu'elle me remplace.

 

Dans ma tête beaucoup de choses se bousculent. D'une part, rester zen. Malgré la grosse boule dans mon estomac et les larmes aux yeux il faut que j'évite de craquer. D'autre part, je trouvent ses arguments bizarres. Les informations de l'inspection du travail ne correspondent pas du tout à ce qu'elle vient de m'exposer. Que se passe t il ? Bon, la voix tremblante j'interviens. J'explique donc que je me suis renseignée sur internet et que j'ai d'autres informations que les siennes.

 

ecraser.jpgComme d'habitude, elle me coupe sur un ton que je connais bien. C'est partie, elle prend la voix genre je suis sûr et certaine de moi, de toute façon j'ai toujours raison et donc tu as forcément tord. En un an et demi, je ne vous explique même pas le nombre de fois ou elle m'a fait passer pour une débile. Un bon harceleur, après un certain tant est capable de vous faire croire que le ciel est rouge et que la mer est couleur arc en ciel. Et même si vous exprimez un doute elle trouvera toujours une solution pour avoir raison. Enrôlée dans ce mécanisme la personne harcelée accepte bêtement pour évité tout conflit. C'est bien triste n'est-ce pas ?

 

Elle m'explique donc que j'ai tord puisque il y a un élément que je ne connais pas. La convention collective de l'entreprise est particulière. Donc en quelques mots, je doit ravaler ma solution puisque d'après elle ce n'en n'ai pas une. Elle m'expose la sienne maintenant. D'après cette fameuse convention, elle a donc le droit de m'imposer de revenir au travail et si je ne peut pas elle me licenciera, sans indemnités bien entendu. Bon, bon, bon, inspiration, expiration, inspiration, expiration je me lance. "Mais je suis en arrêt maladie. Je ne peut pas revenir.". Et hop sans sourciller elle me dis , oui je sais, donc je vais être obligée de te licencier. Histoire d'en rajouter une couche, elle me dis que c'est à contre coeur, je lui coûte cher et que c'est pour le bien de l'entreprise.

 

Là, je suis à bout. Plus comme une conclusion personnelle, à laquelle j'ai pensé tellement fort qu'elle est sortie de ma bouche, d'un ton dépité j'ai dis, "donc je n'aurais aucune indemnité ?". Et là, d'un coup elle s'énerve. Aucune raison à ça. Faut savoir que pour se rassurer, elle m'a souvent accuser d'avoir un très mauvais caractère, de mal parler a mes collègues et de ne pas les respecter. Il faut savoir, que je suis quelqu'un qui aime que les choses avancent, que j'ai du caractère et que des fois j'oubliais un peut certaines politesses de langage. Mais jamais, jamais je n'ai manqué de respect ni à mes collègues et encore moins à ma responsable. Le truc c'est que maintenant avec du recule, j'ai compris, elle échangeait les rôles. Finalement, c'est moi qui l'a maltraitait et c'est elle qui devait faire beaucoup d'efforts pour me garder. Pauvre victime. Le mécanisme de harcèlement moral est bien encré quand vous croyez que vous êtes mauvais, débile, méchant, que vous faites erreurs sur erreurs, que vous ne méritez pas ni votre poste ni l'amitié que vous porte vos collègues. Vous ne valez rien et vous n'êtes rien.

 

Longo-Explosion-nucleaire-Dessin-Charbon-01.jpgÇa dernière phrase a été, "En tous cas tu n'as pas changé ?". A cette époque, malgré la peur et le stress, j'avais déjà pris un peut de recule sur son comportement et je ne pouvais plus accepter sans broncher. Pour la première fois, on  peut le dire je l'ai "envoyé chier" en répondant "Toi non plus tu n'as pas changé." Je me suis levé ,j'ai pris ma veste et je suis sortie du bureau en lui claquant la porte au nez. J'ai traversé l'open space et j'ai quitté l'entreprise sans même pouvoir dire au revoir à qui que ce soit.

 

Comme un zombie, je suis rentrée chez moi, je me suis effondrée physiquement et psychologiquement. La respiration coupée, je me suis répété dix milles fois, mais pourquoi, pourquoi est-elle aussi méchante ? Pourquoi moi ? Que vais-je devenir ? AAAAAAAAAAH. J'ai l'impression d'être un volcan en ébullition prêt à exploser. Pour l'instant cette lave me consume de l'intérieur et je ne peut l'expulser.

 

 

à suivre...

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1 juillet 2011 5 01 /07 /juillet /2011 09:47

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Inspiration, expiration, inspiration, expiration.  Aller, je me lance.Cette bonne femme ne me fera plus de mal. Je prend rendez-vous à l'inspection du travail. Je me renseigne sur les différentes possibilités pour clore mon contrat.

 

Rupture-conventionnelle.jpgJ'ai rendez-vous à l'inspection du travail. Je rencontre une femme qui me demande de lui expliquer ma situation et les causes de ma venue. Je lui explique et mon stress monte rapidement , ma voix tremble. Cette dame se rend compte de mon état dépressif. Douce, elle me rassure et m'apaise. La situation n'est donc pas normale et pour elle, il est bien-sur évident qu'il ne faut en aucun cas démissionner. Ce serait encore une sorte de punition que seul moi subirait. La rupture conventionnelle semble le plus simple, le plus rapide et surtout le moins nocif pour moi.

 

Dalloz-GC109162.jpgLa rupture conventionnelle permet ainsi aux deux parties, patron et employé de se séparer en commun d'accord. En un mois tout peut être bouclé. Ainsi, l'employé quitte l'entreprise avec une indemnité de départ, ses congés payés, une prime éventuelle et surtout avec tous ses droits au chômage.

 

Me voilà rassurée. Je rentre chez moi. Demain j'ai rendez-vous avec mon psychiatre pour faire le point. Remontée à bloc, je suis fière d'avoir passé cette étape et de pouvoir lui raconter demain. J'ai l'impression de me sentir plus légère. Rien que d'imaginer que bientôt je serai séparée de cette entreprise me redonne un peut d'énergie.

 

Le médecin me reçoit. Je suis toute excitée de pouvoir lui raconter ma visite à l'inspection du travail. L'entretient commence, après les questions habituelles sur mon état, les réactions aux médicaments nous voilà sur le sujet tant attendu. Je lui raconte. Il trouve ça bien. Ma démarche lui semble essentielle. Il me félicite, mais rapidement comme souvent, me calme et me ramène sur terre. Il m'explique qu'il faut que je me ménage, que je reste calme et qu'il ne faut surtout pas brûler les étapes. Il me renvoi à mon état psychologique et m'explique que je doit toujours faire très attention.

 

Finalement, je n'attendrait pas très longtemps. Ce même jour, j'amène mon arrêt de travail à mon employeur. L'accueil est sympathique. Je manque à mes collègues de travail. Ma responsable elle fait la surbookée. Son accueil est froid mais rapidement remplacé par un sourire crispé faussement compatissant. Je dépose mon arrêt sur son bureau. je prend des nouvelles de deux collègues absentes. Je ne suis pas seule à avoir quitté le navire apparemment. La réponse est froide, pleine de suspicion pour l'une des deux employés.

 

Elle reviens à moi et me dis " Et pour toi, on fait quoi ?? Ça ne peut plus durer comme ça très longtemps. As tu réfléchi ?" . Sans dire que je me suis rendu à l'inspection du travail, je lui fait part de mes recherches sur la rupture conventionnelle. Sa réaction est fulgurante. "Ah non, ça va pas être possible.". Je ne sais pas comment j'ai fait pour tenir debout. Cette solution est la meilleure pour tout le monde. C'est même la plus simple pour elle. Dans mon état et sur le conseil des médecins, je pourrais aussi demander à la médecine du travail de me sortir de cette entreprise ou de la foutre au prud'homme. J'ai encore un grand respect, non pas pour elle mais pour l'entreprise et je n'ai pas le courage ni l'e nvie de faire peser de lourde séquelles sur la société. Mais ça je ne le dirais pas.

harcelement-au-travail-id224.jpg

 Une employée nous a entendue. L'open-space n'est pas toujours de son côté. Elle me fait passer dans le bureau fermé. Mais que va-t-il m'arriver encore.Je ne me sent pas bien du tout.

 

à suivre....

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14 juin 2011 2 14 /06 /juin /2011 09:01

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hurler-de-peur-1961-02-g.jpgLes fêtes sont passées. Ça fait du bien, on oubli un peut. Mais, il y a toujours une personne de la famille pour poser les questions du genre : "...et le boulot ça va ?" "...et la santé? Ta pas supère bonne mine". Soyons clair. A ce moment là, la boule dans la gorge vous étouffe et votre ventre se tord. Suivant l'interlocuteur, ma réponse à été sincère mais vague. Les larmes sont là. Pour d'autres comme ma grand mère, j'ai menti. "... oui mamie ça va..." Là c'est très difficile de retenir ces larmes, mais j'avais pas envie de l'inquiéter.

 

Autrement, l'effervescence des fêtes fait un peut oublier mon mal-être. Les lumières, les sons, les couleurs, les odeurs, faire des paquets, se balader aux travers des marchés de noël et des boutiques.

 

Le plus gros semble passé. Pourtant, une angoisse m'envahit. J'ai peur de l'après fêtes. Je me sens tellement mieux. Revenir à la vie quotidienne, le retour à la maison et même le passage à la nouvelle année me stressent.

 

Avant ça un petit séjour au ski juste avec mon ami. Ces quelques jours se sont plutôt bien passé à part quelques angoisses causées par la foule et par l'impossibilité de parler ou de poser une question à quelqu'un que je ne connais pas.

 

Bon. Maintenant, il va falloir rentrer. Cela fait plusieurs mois que je suis arrêtée, il est hors de question que je retourne au boulot, la dépression est toujours là, ma santé est fragile, le travail avec ma psy avance mais cela va être long, la décision et prise mais maintenant il va falloir se lancer, se bouger et mettre tout en branle pour se débarrasser de tous mes problèmes.

 

à suivre...

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9 mai 2011 1 09 /05 /mai /2011 13:00

... Reprenons.

 

Ma demande de reprise à mi-temps a donc été catégoriquement refusée. Quelques jours après je suis toujours en colère. Entre temps,une chose m'a tout de même un peut rassurée. Suite a cette entretiens avec ma responsable, j'ai réalisé que lors de ma visite 2 personnes manquaient. C'est quelques jours plus tard qu'une de mes connaissance me faisait part des soucis dans l'entreprise. En dehors de moi, 2 autres arrêts maladies ont été posés. Vous avez l'impression que je vous raconte l'histoire d' une grosse entreprise. NON, NON, NON. Quand je suis partie nous étions 6 sans compter la responsable. 50% d'effectif en moins. Que c'est t-il passé ??

Des démissions ou des gens qui ne souhaitent pas continuer leur période d'essais j'en ai vu. En presque 2 ans, cette petite entreprise a vu beaucoup de têtes, elle en a fait tomber un paquet aussi. Les gens craquent l'un après l'autre. Pour ma part je me rend enfin compte qu'il y a un problème.

harcelement-suicide-depression-garel_large.jpg

 

Quelques jours plus tard, j'en parle à mon psychiatre ainsi qu'à ma psy. Pour eux ça semble clair. Je ne peut en aucun cas retourner dans cette entreprise. Les mots harcèlement moral tombent. C'est bizarre à entendre. Pour me qualifier, j'entends aussi le mot victime. Dur. C'est très dur. Je n'ai pas conscience de ça. Mon cerveau est encore formaté par cette femme.

 

Bon les fêtes de Noël seront là dans quelques semaines. Les médicaments font de l'effet. Pas encore légère, je me sent mieux. Mais, j'ai  peur. Que vais-je devenir. Il va bien falloir que je reprenne mon boulot.

 

à suivre...

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15 avril 2011 5 15 /04 /avril /2011 17:14

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Petite parenthèse sur les débuts de ma dépression. j'ai envie de parler d'aujourd'hui. Depuis le "burn out ", il y a déjà plus de six mois, le temps passe comme il peut. J'ai trouvé plein d'occupations dont ce blog et tout ce qu'il contient : origami, orchidées, plantes carnivores...

 

Mon temps est aussi rythmé par les rendez-vous avec mon psychiatre, ma psychologue, et mon médecin généraliste. Pour quelqu'un qui devait alléger, moins régler et moins astreindre sa vie, c'est raté. Maintenant, je me retrouve avec tous les problèmes du monde. Écouter son corps c'est super !! Sauf que le mien est complètement de travers.

medicaments.jpg

 

Aujourd'hui j'en ai marre. Depuis 6 mois même à doses minime, ma vie est rythmée par pleins de médocs et leurs effets secondaires. Et oui, en plus je suis championne de l'effet secondaire.  L'antidépresseur et les nausées du début. Les cachets de fer et les douleurs à l'estomac, les nausées, les diarrhées ou au choix les constipations. Dès que je reste un peut au soleil, je me retrouve le lendemain pleine de petits boutons comme quand j'avais 16 ans. Trop glamour. Et maintenant c'est mes médocs pour les allergies qui me provoquent des pertes de sang.

 

Je n'en peut plus. Ras le bol. Tout cela me pèse. J'essaie d'avoir des projets mais mon corps est H.S. Ça motive pas vraiment.

Je-Vais-Bien-Tout-Va-Bien-.jpg

 

J'ai besoin de joie, de bonheur, de douceur, de chance, d'amour et surtout de retrouver la santé.

 

 

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHH !!!!!!

 

 

"Je vais bien tout va bien."

 

 

Un petit concert ce soir avec des amis et ça repart.

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7 avril 2011 4 07 /04 /avril /2011 14:51

....

Mes analyses, rappelez-vous. Celles qui me faisaient si peur. Celle qui me donnaient l'impression que l'on allait m'annoncer une maladie incurable. Finalement et bien évidement, rien de grave. Au niveau de la thyroïde, rien...ouf. Par-contre c'est au niveau de la vitamine D qu'un premier problème se présentait. Un taux normal d'après le papier se trouve entre 21 et 80 machins trucs et moi mon "score" était de 16. Grosse carence donc. Le médecin n'a donc pas hésité et m'a prescrit un traitement de 6 mois en vitamine D ainsi qu'une liste d'aliments en contenant a intégrer plus souvent à mon alimentation. D'autres petites choses mais rien de grave. Un soulagement, un poids en moins.

 

 

avis_arret_de_travail.jpgJe prend mes traitements et je vais mieux. A certains moments, je me demande même ce que je fou chez moi à rien faire. Je me sent toujours un peut fatiguée, mais ça va. Mon arrêt maladie est bientôt fini, j'ai donc bientôt rendez-vous avec mon psychiatre.

 

Il me faut une solution pour reprendre le travail. Le seul souci est la fatigue. Je n'arrive pas à m'en débarrasser. Je me renseigne et grâce à des amis, je trouve la solution. Reprendre le travail en mi-temps thérapeutique. Mon activité me le permet. Je suis ravi. J'ai enfin une solution.

 

J'en parle à mon psychiatre. Il est pour mais calme un peut mon enthousiasme. Il me répète encore une fois que je veux allez trop vite. Ce que vous venez de subir ne se soigne pas en quelques semaines. Ralentissez. C'est bien d'être aussi entreprenante mais attention. Voyez avec votre responsable.

 

Bon, c'est repartit pour un arrêt maladie sauf que l'idée du mi-temps thérapeutique me réjouit. Toute remotivée, je suis trop heureuse. Je me rend en chaire et en os au bureau pour amener mon arrêt et proposer à ma responsable cet arrangement.

 

horloge.jpgJe lui demande si elle peut me recevoir. Oui, mais avant elle me fait bien sentir que je la dérange. Elle m'invite à passer dans le bureau fermé dans lequel se fait tous les entretiens. Elle me demande comment je vais. Sans donné de détail je lui dis juste que mes analyses ont révélé une carence en vitamine D. De suite elle attrape cette phrase et dit "A ben ça j'en étais sûr. Ça ne pouvait pas être dû à la pression au travail. Tu sais tu ne connais pas ce qu'est la pression. Mais ne t'inquiète pas je t'apprendrai quand tu reviendras". 1er choc. Mais bon, je l'a connais bien et c'est tout a fait son style. Ce n'est jamais de sa faute et chaque excuse et bonne à prendre tout en glissant un pic bien aiguisé.

 

nuit-fantastique.jpgBon, passons à la fameuse question du mi-temps thérapeutique. La réponse est franche c'est non. Ses arguments sont touchant mais faux. Elles parle de ma santé, de mes faiblesses et de l'impossibilité de gérer mon travail pendant un mi-temps. Une boule me prend au ventre, les larmes me montent aux yeux. Elles le voit et continue de plus belle. "Au faite, tu as sûrement un traitement lourd ?". Oui j'ai un traitement, mais je n'en dis pas plus. "Tu ne t'ennuis pas trop chez toi ?" Si c'est pour cette raison que la solution du mi-temps thérapeutique me semblait être une bonne idée. "et pourquoi ne ferais-tu pas ton mi-temps dans une autre entreprise" Euh... Je suis en CDI je ne pense pas que se soit possible. Vous trouvez cette question bizarre, devinez mon étonnement sur le moment. Attention ce n'est pas fini. "Autrement tu sais si tu t'ennui de trop tu devrais te renseigner sur les centres pour les gens comme toi. Je crois qu'ils organisent des activités." .... Choc final, je ne sais plus quoi dire. La question qui tourne maintenant dans ma tête est : mais que dois-je comprendre par "des gens comme toi"?

 

Je ne sais même pas comment je suis sortie de là. Arrivée au coin de la rue, les larmes m'ont envahies. Je rentre chez moi. Heureusement je n'habite pas loin. Dans l'escalier je croise mon voisin et ami qui m'interpèle en me demandant comment je vais. Je craque. Il savait que je devais me rendre à mon travail. La seul chose qui est sortie c'est "ELLE A REFUSE".

 

folie.jpgJe passe la porte et  la claque. Mes jambes me lâchent et accroupie parterre je pleure toute les larmes de mon corps. Ma respiration s'affole, j'ai mal dans la poitrine, j'ai l'impression que je vais mourir. Je ne m'était  pas imaginée une seule minute qu'elle pouvais refuser. Cet arrangement me paressait tellement logique et parfait pour les deux parties.

 

J'appel mon ami qui arrive à me calmer. Le soir on en reparle. L'idée de refaire la demande par mail avec arguments sera mise en action. Bien-sûr un refus catégorique me sera envoyé après 8 jours d'attente, avec des propos touchants comme si c'était ma meilleure amie. Pour tout bon harceleur "ne jamais laisser de traces par écrit" bien évidement. Cette fois, je le savais mais la colère est incontrôlable.

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1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 19:47

 

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anxiolytiques.pngHier soir j'ai pris mon premier anxiolytique. Enfin, j'ai dormi. Voilà plusieurs jours que allez savoir pourquoi, je suis réglée comme une horloge. 8h30 tous les matins et ce matin 11h. Alors ça, ça fait du bien. Enfin un peut de sommeil réparateur. Les cauchemars sont toujours là, mais cette nuit m'a permis un premier vrai repos.

 

Les journées sont longues. Je commence à pouvoir me concentrer mais pas longtemps. Lire est toujours impossible. la journée est rythmé par les émissions, les reportages, les séries et les infos. Je commence à connaître par coeur le programme télé. C'est nul.

 

Je ne sort toujours pas. Heureusement dans l'immeuble habite un couple d'ami. C'est les seuls qui sont au courant de mon état. J'ai comme honte de moi, parler de dépression n'est pas très commode et j'ai très peur de la réaction de certain es personnes de mon entourage. Même ma mère n'est pas au courant. On ne vie pas dans la même région. Si je ne l'ai pas avertie ce n'est pas parce qu'elle ne comprendra pas mais parce que je ne veux pas l'inquiéter. Même si je ne le ressent pas comme ça les médecins auraient détecté des idées plus ou moins suicidaire chez moi. Alors on va attendre un peut.

 

Mon compagnon et ce couple sont les seuls en dehors de mes médecins à tout savoir. J'ai encore une fois beaucoup de chance. Ils comprennent très bien la situation, ne me plaignent pas et ne ne me jugent pas au contraire. Avec eux je ne ressent aucun malaise. Ce couple et leur petit bout me soutiennent. Ils tentent eux aussi comme mon ami de me sortir de là sans me  brusquer. Ils ont mis en place de petits exercices. Genre, sortir pour aller récupérer leur petit bonhomme à la crèche ou juste acheter du pain. C'est pas grand chose mais cela me permet de mettre une a deux fois par semaine les pieds à l'extérieur de mon appartement.

 

foule_pieds_.jpgÊtre dehors est toujours difficile. Je ne me maquille plus. Je ne coupe plus non plus ma grosse frange. Ainsi je l'aplatit de façon à cacher mes yeux. Dans la rue, je marche tête baissée. Ainsi, frange et tête basse, je ne vois que des pieds. Finalement c'est la seule possibilité de sortir. Voir des pieds c'est pas flippant on ne reconnais pas les gens.. Comme si je pouvais disparaître grâce à ces stratagèmes.

 

A chaque arrêt maladie je suis en colère. Je pense que je devrais reprendre le travail.  Être active c'est très important pour moi. Mes suivis de clients, mes contrats et tous mes rendez-vous auxquels  je ne peux pas me rendre me rendent malade. Mais c'est évident que je ne peux pas retourner au boulot. Je ne suis pas du tout en état. Mais ça à l'époque, je ne pouvais pas l'accepter.

....

à suivre

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22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 12:30

Stress ThinkingLe harcèlement moral m'a éduquée, détruite, manipulée m'a rendue malade et à plusieurs fois faillis me tuer. Plus violents que les coups, les mots peuvent vous anéantir. Le mécanisme du harcèlement moral est insidieux. C'est une spiral mortelle qui vous emporte. C'est une destruction lente.

 

J'ai la chance d'y avoir échappé. Mais maintenant j'ai peur. Déjà deux harceleurs. J'espère que l'expression jamais deux sans trois n'est pas une fatalité. je ne veux plus avoir à faire à ces tortionnaires. Ces gens sont capables d'une méchanceté extrême. La seule limite qui les anime et que les causes du mal-être de la personne harcelée ne leur soit pas attribué.

 

Ces gens.... ont en eux un pouvoir... le pouvoir de faire mal...la pire des violence... le harcèlement moral.

 

à suivre...

 

Catégorie : le harcèlement moral

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21 mars 2011 1 21 /03 /mars /2011 12:29

...

depression.jpgLes nuits sont toujours difficiles. La fatigue est extrême. Deux grosses étapes m'attendent.  Cette journée va sûrement me rester gravée assez longtemps.

 

Je devais aller les chercher et là, J'ai les résultats de mes analyses de sang entre les mains. Mon état aggrave mes pensées. J'ai peur des résultats comme si on allait m'annoncer que j'ai une maladie incurable et mortelle. J'ouvre l'enveloppe. Trop scientifique pour moi. Mais tout ce qui est en caractères gras est un truc anormal. Bon, on respire, mon médecin m'expliquera tout ça.

 

C'est le dernier jour de mon arrêt maladie. J'ai rendez-vous avec mon psychiatre. Je me rends donc dans le même centre que le dernière fois. Le temps dans la salle d'attente me semble toujours extrêmement long. Enfin mon psychiatre arrive. De le voir ça me fait du bien. On se rend dans son bureau. Mon infirmière d'accueil avec sont beau sourire. Je m'assoie.

 

Le stress reviens. Je dois expliquer ce qui c'est passé ces 10 derniers jours. D'abord les effets de l'antidépresseur. Le médecin me félicite d'avoir continué le traitement malgré les nausées. Il confirme la normalité de cet effet et du temps assez long pour que le médicament soit efficace. Maintenant, en dehors des effet de l'antidépresseur, je lui explique, l'épisode dans le magasin et des douleurs extrêmes ressenties dans les côtes et le sternum. Conclusion du médecin, cette situation est tout bonnement une très violente crise d'angoisse liée à une forme d'agoraphobie.

 

Le diagnostic est clair, la peur de croisé mes clients et le fait que je n'accepte pas que je suis malade me créent une peur des gens qui m'entoure. C'est pour cela que j'ai l'impression d'être tout le temps d'être depression-spirale-echec-Sebastien-Kuntz.jpgobservée. Le médecin me rassure, m'explique qu'il va m'aider, que l'infirmière va m'aider. Il sait que je ne veut pas être chargé de médicaments. Je ne vais pas pouvoir y échapper. En plus de l'antidépresseur, je vais devoir prendre des anxiolytiques.

 

Le psychiatre écrit mon ordonnance et rédige un nouvel arrêt de travail. Le coup est dur. Encore en arrêt maladie pour encore 15 jours. Un nouveau rendez-vous est pris.

 

Je rentre chez moi. Je remplie ma feuille d'arrêt maladie. En bas est noté le diagnostic du médecin. F32-2 que veut dire cette lettre suivie de ces numéros. Hop sur internet. Dix minutes plus tard voilà ce que j'ai trouvé :

http://www.med.univ-rennes1.fr/

 

F32.2 Épisode dépressif sévère sans symptômes psychotiques
 

Épisode dépressif dans lequel plusieurs des symptômes dépressifs mentionnés ci-dessus, concernant typiquement une perte de l'estime de soi et des idées de dévalorisation ou de culpabilité, sont marqués et pénibles. Les idées et les gestes suicidaires sont fréquents et plusieurs symptômes "somatiques" sont habituellement présents.
Dépression : épisode isolé sans symptômes psychotiques
- agitée épisode isolé sans symptômes psychotiques
- majeure épisode isolé sans symptômes psychotiques
- vitale épisode isolé sans symptômes psychotiques

Donc je suis f32-2. J'ai une infirmière, un psychiatre, des antidépresseurs, des anxiolytiques, une forme d'agoraphobie et je suis repartie pour 15 jours d'arrêt maladie. Chouette, que va t'il m'arriver encore ? J'en ai déjà marre.

 

à suivre...

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